Carnets  de  science

 

La physique et la chimie au lycée


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Dimensions et unités

Physique et mathématiques

Travaux pratiques

Alphabet grec


Sommaire

Mécanique
01. Cinématique
02. Dynamique
03. Énergétique
04. Oscillations
05. Relativité restreinte

Interactions fondamentales
06. Gravitation
07. Électrostatique
08. Électrodynamique
09. Radioactivité
10. Réactions nucléaires

Ondes et rayonnements
11. Ondes
12. Optique géométrique
13. Lentilles minces
14. Optique ondulatoire
15. Rayonnements
16. Signaux

Thermodynamique
17. Pression et gaz parfaits
18. Tranferts thermiques
19. Chaleurs de réaction

Chimie générale
20. Grandeurs intensives
21. Éléments chimiques
22. Réaction chimique
23. Acides-Bases
24. Oxydoréduction
25. Cinétique chimique

Chimie organique
26. Nomenclature
27. Groupes fonctionnels
28. Mécanismes réactionnels
29. Extraction et synthèse
30. Analyse spectrale


Programmes

Exercices

Formulaire

Épreuves du baccalauréat

Annales


  Le système du monde  

  Le Panthéon de la tour Eiffel  

Carnet de méthodologie

Travaux pratiques

Méthode expérimentale

Expérimentation

Les T.P. ont pour but d’affiner l’observation des phénomènes afin de retrouver les énoncés de principes généraux ou restreints. Ici, seul compte le verdict des faits c’est-à-dire celui de l’expérience ou, plus exactement, de l’expérimentation. Cette dernière va bien au-delà de la simple expérience car elle vise à mettre en évidence l’influence d’un paramètre donné sur une mesure à l’aide d’un protocole expérimental logiquement ordonné. C’est la méthode expérimentale. Elle admet deux modes d’application : la méthode déductive et la méthode inductive. Dans les deux cas, la relation de connaissance énoncée dépasse très largement les possibilités de l’expérimentation et n’est donc impliquée par aucune nécessité logique.

Il y a deux types d'expérience : l'observation et l'expérimentation. La première peut être très commune car elle peut même être fortuite. Elle suscite une correlation entre des phénomènes. Elle s'adresse à l'intuition. La seconde est beaucoup plus construite. Elle est plus rationnelle.

Méthode déductive : énoncer le droit pour rendre compte des faits

Une hypothèse est formulée a priori. D’après cette hypothèse il est possible de prédire les valeurs que peuvent prendre certaines grandeurs. Dans ce cas, les données de l'expérience servent à vérifier l’exactitude des valeurs obtenues par la simple prédiction tirée de l’hypothèse de départ. Si l’on utilise une représentation graphique alors la courbe exacte est prétendue connue et les données expérimentales servent à la valider. Comme dans le cas de la méthode inductive, plus la corrélation entre les deux séries de données est forte, et plus l’hypothèse de départ est jugée vraisemblable. Cette méthode se fonde donc davantage sur l’intuition dans la mesure où elle s’inspire de l’observation de certains phénomènes pour énoncer une hypothèse.

Principe général
⇓ Déduction ⇓
Données expérimentales
Méthode inductive : constater les faits pour retrouver le droit

Une loi de comportement est formulée a posteriori. Le propre de cette manière de construire une connaissance consiste à rechercher une forme mathématique rendant compte des données expérimentales. Il s'agit donc d'une extrapolation du comportement du système étudié, puisqu’on prétend combler les lacunes (ou l’information manquante) entre deux mesures successives. Par exemple, si en reportant des mesures sur un plan gradué, les points obtenus semblent être alignés, alors on considère qu’ils le sont et la forme mathématique recherchée est la droite passant, sinon par tous les points, du moins par un maximum possible. Ce genre de courbe dite de « tendance » est généralement obtenue à l’aide d’un logiciel tableur. En fin de compte l’équation de la courbe obtenue exprime la loi physique recherchée.

Principe restreint
⇑ Induction ⇑
Données expérimentales
" Il y a et il ne peut y avoir que deux voies pour la recherche et pour l'invention de la vérité. L'une, partant des sens et du particulier, s'élance d'un coup d'aile vers les axiomes les plus généraux et, s'appuyant sur ces principes comme sur une vérité inébranlable, rend ses jugements et invente les axiomes moyens. L'autre dégage les axiomes à partir des sens et du particulier, en s'élevant de façon continue et graduelle pour parvenir enfin au plus général. "

Francis BACON , Novum organum, I-19, 1620




Mesure et précision

Mesurande et mesurage

D'après le Vocabulaire international de la métrologie 2008 (VIM) élaboré par le BIPM et le Guide to the expression of uncertainly in measurement (GUM), le mesurande est la grandeur mesurée et le mesurage (ou mesure) est l’ensemble des opérations permettant de déterminer expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l’on peut raisonnablement attribuer à une grandeur. Par ce processus, on compare la valeur d’une grandeur physique à l’unité qui lui est homogène. Certaines grandeurs ne sont pas mesurables directement. C’est le cas des dénombrements comme par exemple l’avancement de réaction, la quantité de matière ou la population de noyaux radioactifs. On n'accède à leur mesure qu'indirectement.

Chiffres significatifs

Les valeurs numériques des grandeurs continues appartiennent à l’ensemble des nombres réels. Or, en mathématique, le nombre de chiffres constituant un nombre réel peut tendre vers l’infini, mais en sciences physiques, tous ces chiffres ne correspondent pas à une connaissance objective ; tous les chiffres ne correspondent pas à une réalité mesurée. C’est la raison pour laquelle, la précision d’une mesure se retrouve dans le nombre de chiffres avec lequel il est permis d’écrire la valeur mesurée. Donc, lorsque la grandeur exprimée est le résultat d’une opération mathématique, le nombre de chiffres significatifs que l’on peut lui attribuer dépend du nombre de chiffres significatifs du nombre le moins précis apparaissant dans l’opération. Dit autrement, la qualité de la valeur du résultat de l’opération est polluée par le nombre le plus imprécis. Pour connaître le nombre de chiffres significatifs d’une valeur il faut dénombrer les chiffres à partir du premier non-nul :

« 4543 » → 4 C.S.
« 4,543 » → 4 C.S.
« 0,4543 » → 4 C.S.
« 4543,0 » → 5 C.S.
« 0,00045 » → 2 C.S.

Attention, un nombre entier contient autant de chiffres significatifs que l’on souhaite car il a une précision infinie.

Multiples et sous-multiples
femto pico nano micro milli centi deci deca hecto kilo méga giga téra péta
f
p
n
μ
m
c
d
da
h
k
M
G
T
P
-15 -12 -9 -6 -3 -2 -1 1 2 3 6 9 12 15
Incertitude

Si la valeur vraie ou théorique Xth n’est pas connue (ce qui est généralement le cas en TP), il n’est pas possible de connaître l’erreur commise, mais il est possible d’encadrer Xth en donnant l’intervalle à l’intérieur duquel elle se trouve avec certitude. Cet intervalle est centré sur la valeur mesurée Xexp et vaut [Xexp - ΔX ; Xexp + ΔX] où ΔX est appelé « incertitude ». L’incertitude est généralement donnée par le constructeur de l’instrument de mesure. En l’absence de toute précision, elle est prise égale à la demi-valeur du dernier chiffre de la valeur mesurée. Ainsi, le nombre de chiffres significatifs impose l'intervalle de précision. Par exemple :

0,5 < 1 < 1,5
0,95 < 1,0 < 1,05
0,995 < 1,00 < 1,005



L'incertitude relative sur une grandeur X dont la valeur dépend des variables x, y et z s'écrit : $$ \mathrm{ \left(\frac{ΔX}{X} \right)^2 = \left(\frac{Δx}{x} \right)^2 + \left(\frac{Δy}{y} \right)^2 + \left(\frac{Δz}{z} \right)^2 }$$

L'incertitude, notée U (comme uncertainty) élargie sur la moyenne s'écrit $$ \mathrm{ U( \bar{x}) = k \ u( \bar{x}) }$$ avec
k=1 pour un niveau de confiance de 68%
k=2 pour un niveau de confiance de 95%
k=3 pour un niveau de confiance de 98%
où \(\displaystyle \mathrm{ u( \bar{x}) = \frac{σ_{n-1}}{\sqrt{n}} } \) est l'incertitude-type sur la moyenne et où $$ \mathrm{ σ_{n-1}=\sqrt{\frac{\sum_{i=1}^n(x_i-\bar{x})^2}{n-1}} } $$ est l'écart-type d'un ensemble de n valeurs {x1, x1...xn} dont \(\displaystyle \mathrm{ \bar{x} } \) est la valeur moyenne.



Notations

Si une grandeur x a pour valeur \(\displaystyle \mathrm{x = a ·10^b}\)

alors en notation scientifique \(\displaystyle \mathrm{ 1 ≤ a < 10 } \)

et en notation ingénieur \(\displaystyle\mathrm{ 1 ≤ a < 1000} \) avec b = 3 n (n ∈ ℕ)



Erreur

La plupart des grandeurs physiques sont considérées comme continues, elles sont donc susceptibles d’être divisibles à l’infini. Or il n’est pas possible d’exprimer une mesure avec une précision infinie. Donc une erreur est toujours commise lorsqu’on procède au mesurage d’un mesurande. Cette erreur est, par principe, inaccessible, c'est l'erreur absolue.

L'erreur « absolue » , notée εa , est l’écart entre la valeur mesurée Xexp et la valeur vraie Xth tel que :

$$ \mathrm{ ε_{a} =\mid X_{exp} - X_{th} \mid}$$

L’erreur « relative », notée εr , est la proportion de l’erreur absolue face à la valeur exacte et s’écrit :

$$ \mathrm{ ε_r = \left | \frac{X_{exp}-X_{th}}{X_{th}} \right | }$$
« C’est quand on a voulu introduire la mesure dans le continu que ce continu est devenu espace et que la géométrie est née. »

Henri POINCARE, La science et l’hypothèse, 1902

Matériel

Verrerie d'expérimentation et de démonstration
Bécher Récipient
Tube à essai

Tube fin permettant de mettre en évidence l'apparition d'une réaction telle qu'un précipité, une coloration ou un dégagement gazeux.

Eprouvette

Récipient gradué permettant de mesurer sans grande précision un volume de liquide.

Erlenmeyer

Récipient en verre permettant d'agiter un liquide sans provoquer de projections.

Verrerie de précision (col fin)
Pipette

Une pipette est un tube fin en verre, gradué ouvert à ses deux extrémités, permettant de prélever des volumes de liquide avec grande précision. On distingue les piptes graudées et les pipettes jaugées.

Burette

Récipient gradué ouvert à ses deux extrémités, permettant de verser un volume de liquide avec grande précision.

Fiole

Récipient pouvant contenir un volume très précis de liquide, utilisé pour les dilutions et les dissolutions.

Chronomètre

Un chronomètre permet de mesurer la valeur d'une date ou d'une durée.

Thermomètre

Un thermomètre permet de mesurer la valeur de la température d'un corps.

Pressiomètre

Un pressiomètre permet de mesurer la valeur de la pression d'un gaz.

Baromètre

Un baromètre permet de mesurer la valeur de la pression atmosphérique.

Voltmètre

Un voltmètre permet de mesurer la valeur de la différence de potentiels électriques entre deux points d'un circuit électrique.

Ampèremètre

Un ampèremètre permet de mesure la valeur de l'intensité d'un courant électrique en un point d'un circuit électrique.

Oscilloscope

Un oscilloscope est un voltmètre qui permet de visualiser l'évolution d'une tension électrique au cours du temps grâce au balayage de l'écran par le faisceau d'électrons.

Spectroscope

Un spectroscope permet d'observer le spectre d'une lumière décomposée par dispersion à l'aide d'un prisme.

Densimètre

Un densimètre permet de mesurer la valeur de la densité d'un liquide. Son principe de fonctionnement repose sur la loi de la poussée d'Archimède.

Banc Kofler

Un banc Kofler permet de mesurer la température de fusion d'un corps solide.

pHmètre

Un pHmètre permet de mesurer la valeur du pH d'une solution en mesurant une différence de potentiels électriques. Un pHmètre doit être étalonné à l'aide de solutions tampon (dont le pH varie peu par dilution) avant utilisation.

Conductimètre

Un conductimètre permet de mesurer la valeur de la conductance d'une solution.

Spectrophotomètre

Un spectrophotomètre permet de mesurer la valeur de l'absorbance d'une solution pour une longueur d'onde fixée. Il permet de donner le spectre d'absorption d'une espèce mais aussi de suivre l'évolution de l'absorbance d'une solution au cours du temps.


Pictogrammes

L'usage de produits chimiques au laboratoire est soumis à des précautions d'emploi strictes. Elles sont indiquées de manière visuelle directement sur les flacons par l'intermédiaire de pictogrammes. Actuellement, neuf pictogrammes sont en vigueur. Ce sont ceux qui sont indiqués ci-dessus. Ils remplacent ceux qui sont situés ci-dessous en orange.

Je ronge

Je peux attaquer ou détruire les métaux. Je ronge la peau et/ou les yeux en cas de contact ou de projection.

Je suis sous pression

Je peux exploser sous l'effet de la chaleur (gaz comprimé, gaz liquéfié, gaz dissous). Je peux causer des brûlures ou des blessures liées au froid (gaz liquéfiés réfrigérés).

J'altère la santé ou la couche d'ozone

J'empoisonne à forte dose. J'irrite les yeux, la peau et/ou les voies respiratoires. Je peux provoquer des allergies cutanées (eczéma par exemple). Je peux provoquer somnolences ou vertiges. Je détruit l'ozone dans la haute atmosphère.

J'explose

Je peux exploser, suivant le cas, au contact d'une flamme, d'une étincelle, d'électricité statique, sous l'effet de la chaleur, d'un choc, de frottements...

Je flambe

Je peux m'enflammer, suivant le cas, au contact d'une flamme, d'une étincelle, d'électricité statique, sous l'effet de la chaleur, de frottement au contact de l'air ou au contact de l'eau si je dégage des gaz inflammables.

Je pollue

Je provoque des effets néfastes sur les organismes des milieux aquatiques (poissons, crustacés, algues, autres plantes aquatiques...).

Je fais flamber

Je peux provoquer ou aggraver un incendie, ou même provoquer une explosion en présence de produits inflammables.

Je tue

J'empoisonne rapidement, même à faible dose.

Je nuis gravement à la santé

Je peux provoquer le cancer. Je peux modifier l'ADN. Je peux nuire à la fertilité ou au fœtus. Je peux altérer le fonctionnement de certains organes. Je peux être mortel en cas d'ingestion puis de pénétration dans les voies respiratoires. Je peux provoquer des allergies respiratoires (asthme par exemple).

F inflammable
F+ très inflammable
T toxique
T+ très toxique
Xi irritant
Xn nocif
C corrosif
E explosif O comburant
N dangereux pour l'environnement

Base de données

NIST : Constantes fondamentales

BIPM : Bureau international des poids et mesures

INRS : Institut national de recherche et de sécurité  

Académie des sciences

Udppc : Union des physiciens

Bup : Bulletin de l'union des physiciens

CNRS : Centre national de la recherche scientifique

Sfp : Société française de physique 

Sciences à l'école

Baccalauréat

Olympiades de physique 

Olympiades de chimie

Concours général des lycées et des métiers

CGU

Vacances scolaires

Toussaint
2020
Noël
2020
Zone Hiver
2021
Pâques
2021
17 · 10

02 · 11
19 · 12

04 · 01
A
06 · 02
22 · 02
10 · 04
26 · 04
B
20 · 02
08 · 03
24 · 04
10 · 05
C
13 · 02
01 · 03
17 · 04
03 · 05
A : Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon, Poitiers
B : Aix-Marseille, Amiens, Caen, Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice, Orléans-Tours, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg
C : Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse, Versailles