Figure de la Terre |
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La figure de la Terre du XVIIIe siècle à l’ère spatiale
Vers 1670, Colbert décida de dresser des cartes du royaume et l’abbé Jean Picard détermina, par triangulation et observations astronomiques méridiennes, la longueur d’un arc d’un degré sur le méridien Amiens-Paris. Picard, membre de la toute jeune Académie des Sciences, fondée en 1666, voyait aussi la nécessité d’un étalon de longueur qui remplacerait les nombreuses toises et autres pieds dont la longueur variait d’un pays à l’autre, voire d’une province à l’autre. De plus, dès les premières années de l’Académie, des esprits distingués y discutaient de sujets très divers touchant les dimensions de la Terre, supposée d’abord sphérique, de la pesanteur, de la longueur du pendule battant la seconde… D’ailleurs, dès 1672, l’académicien Jean Richer, envoyé à Cayenne pour y faire des observations astronomiques, notait que, pour battre la seconde, le pendule de son horloge devait y avoir une longueur plus courte d’environ trois millimètres qu’à Paris. Comment concilier ce fait avec la sphéricité de la Terre ? En 1687, Newton déduit de sa loi de la gravitation universelle que la Terre doit être un sphéroïde aplati aux pôles.
sous la direction de Henri Lacombe et Pierre Costabel, Gauthier-Villars, Paris, 1988. |