Carnets  de  science

 

La physique et la chimie au lycée


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Physique et mathématiques

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Sommaire

Mécanique
01. Cinématique
02. Dynamique
03. Énergétique
04. Oscillations
05. Relativité restreinte

Interactions fondamentales
06. Gravitation
07. Électrostatique
08. Électrodynamique
09. Radioactivité
10. Réactions nucléaires

Ondes et rayonnements
11. Ondes
12. Optique géométrique
13. Lentilles minces
14. Optique ondulatoire
15. Rayonnements
16. Signaux

Thermodynamique
17. Pression et gaz parfaits
18. Tranferts thermiques
19. Chaleurs de réaction

Chimie générale
20. Grandeurs intensives
21. Éléments chimiques
22. Réaction chimique
23. Acides-Bases
24. Oxydoréduction
25. Cinétique chimique

Chimie organique
26. Nomenclature
27. Groupes fonctionnels
28. Mécanismes réactionnels
29. Extraction et synthèse
30. Analyse spectrale


Programmes

Exercices

Formulaire

Épreuves du baccalauréat

Annales


  Le système du monde  

  Le Panthéon de la tour Eiffel  

Carnet des débats

Le Panthéon de la tour Eiffel

Joseph Fourier

Sommaire

Jean-Baptiste-Joseph, baron Fourier, mathématicien, est né à Auxerre, le 21 mars 1768. Il est mort à Paris, le 16 mai 1830. Son père était un tailleur d'habits. Il devait devenir l'un des plus grands géomètres du XIXe siècle, membre de l'Institut, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, l'un des Quarante de l'Académie française, et ... baron, et préfet du premier Empire.

Il fut extrêmement précoce ; devenu orphelin à huit ans, il fut recueilli par une dame, qui avait été séduite par la gentillesse et la pétulance de son esprit. A treize ans, les heures réglementaires du travail ne suffisaient plus à satisfaire son insatiable curiosité. Des bouts de chandelles soigneusement recueillis dans la cuisine, les corridors et le réfectoire du collège, servaient de nuit, dans un âtre de cheminée fermé avec un paravant, à éclairer les études solitaires par lesquelles Fourier préludait aux travaux qui, peu d'années après, devaient honorer son nom et sa patrie. Il voulait se présenter à l'École militaire réservée aux nobles. On ne lui permit pas. Sa demande à l'effet de subir l'examen de l'artillerie, quoique vivement appuyée par Legendre, fut repoussée par le ministre avec ces mots, tout à fait cyniques, a dit Arago : "Fourier n'est pas noble. Il ne peut entrer dans l'artillerie, serait-il un second Newton !"

Fourier n'ayant pu ceindre l'épée prit l'habit de bénédictin et se rendit à l'abbaye de Saint-Benoit-du-Loire. Mais il n'y resta pas longtemps, les idées de liberté et de régénération sociale de la France s'étant emparées de lui en 1789. Ses anciens maîtres cependant lui confièrent alors la principale chaire de mathématiques de l'École militaire d'Auxerre. Au bout de quelques mois, il se rendit à Paris pour lire devant l'Académie des Sciences un Mémoire sur la résolution des équations numériques de tous les degrés. Il retourna à Auxerre, y prit une part active aux évènements et fut appelé par Monge à l'École polytechnique, dès sa fondation. Napoléon le désigna pour faire partie de l'expédition d'Égypte, et quelques années plus tard il devait le faire baron. Il ne revint en France qu'en 1802, époque à laquelle il fut nommé préfet de l'Isère, fonction qu'il conserva jusqu'en 1815. A cette époque, il rentra dans la vie privée et se consacra entièrement à la science et à ses devoirs de double académicien. Ses travaux sur la théorie mathématique de la chaleur, sur la chaleur centrale du globe terrestre, sur la résolution générale des équations algébriques, sur l'analyse des équations déterminées, constituent ses principaux titres de gloires, comme ses éloges de Delambre, de Bréguet, d'Hershell, du physicien Charles, assurent ses princpaux titres littéraires.

Fourier avait conservé dans sa vieillesse la grâce, l'urbanité, les connaisances variées qui, un quart de siècle auparavant, avaient donné tant de charmes à ses leçons de l'École polytechnique. On prenait un extrême plaisir à le fréquenter, à l'entendre. Cependant, n'approchait pas de lui qui voulait, fût-on important personnage.

"Il est étrange, disait à ce sujet un des chambellans de la Cour de Charles X, à qui le domestique de Fourier ne voulait pas permettre de dépasser l'antichambre, - il est vraiment singulier que votre maître soit plus difficile à aborder qu'un ministre!"

Fourier, qui était alité, entend le propos, saute à bas de son lit, ouvre la porte de la chambre et, face à face avec le courtisan : "Jospeh, s'écrie-t-il, dites à monsieur que si j'étais ministre, je recevrais tout le monde, parce que tel serait mon devoir. Comme simple particulier, je reçois qui bon me semble et quand bon me semble." Déconcerté par la vivacité de la boutade, le grand seigneur ne répondit pas un mot, partit et ne revint plus.

Fourier était doué d'une constitution qui lui promettait de long jours. Mais, comme le dit Arago dans ses souvenirs sur ce grand mathématicien, les dons naturels ne peuvent rien contre les habitudes antihygiéniques que les hommes se créent comme à plaisir. Pour se dérober à de légères atteintes rhumatismales, Fourier s'habillait, pendant l'été même, comme ne le font pas les voyageurs condamnés à hiverner au milieu des glaces polaires. " On me suppose de l'embonpoint, disait-il en riant. Soyez assuré qu'il n'en est rien. Si à l'exemple des momies égyptiennes, on me soumettait à l'opération du désemmaillottement, on ne trouverait comme résidu qu'un corps fluet." Dans les appartements de Fourier, toujours peu spacieux et fortement chauffés en toute saisons, les courants d'air auxquels on était exposés près des portes, ressemblaient au terrible simoun du désert. Le baron Larrey, son ami, son ancien compagnon dans l'expédition d'Egypte, son collègue à l'Institut, ne réussit jamais à lui faire modifier ce régime funeste, cause de sa fin prématurée.

La ville d'Auxerre a élevé une statue à Fourier, le 4 mai 1849. Ses œuvres ont été réunies par les soins de M. Gaston Darboux, membre de l'Académie des Sciences, sous les auspices du ministères de l'Instruction publique, et publiées en deux forts volumes in-4°, par MM. Gauthier-Villars et fils, éditeurs à Paris.

Le portrait de notre livre a été pris sur une lithographie exécutée d'après nature en 1823 par Jules Boilly.



Georges Barral
Le Panthéon scientifique de la tour Eiffel
Nouvelle librairie parisienne, Albert Savine éditeur, Paris, 1892.


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