Carnets  de  science

 

La physique et la chimie au lycée


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Sommaire

Mécanique
01. Cinématique
02. Dynamique
03. Énergétique
04. Oscillations
05. Relativité restreinte

Interactions fondamentales
06. Gravitation
07. Électrostatique
08. Électrodynamique
09. Radioactivité
10. Réactions nucléaires

Ondes et rayonnements
11. Ondes
12. Optique géométrique
13. Lentilles minces
14. Optique ondulatoire
15. Rayonnements
16. Signaux

Thermodynamique
17. Pression et gaz parfaits
18. Tranferts thermiques
19. Chaleurs de réaction

Chimie générale
20. Grandeurs intensives
21. Éléments chimiques
22. Réaction chimique
23. Acides-Bases
24. Oxydoréduction
25. Cinétique chimique

Chimie organique
26. Nomenclature
27. Groupes fonctionnels
28. Mécanismes réactionnels
29. Extraction et synthèse
30. Analyse spectrale


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Exercices

Formulaire

Épreuves du baccalauréat

Annales


  Le système du monde  

  Le Panthéon de la tour Eiffel  

Carnet des débats

Le Panthéon de la tour Eiffel

Georges Cuvier

Sommaire

Georges Cuvier, naturaliste, est mort à Paris le 13 mai 1832, chargé de gloire et d'honneurs, ayant fourni une carrière singulièrement remplie par les découvertes, mais étant encore dans toute les force du génie.

Il était né à Montbéliard, le 23 août 1769, année célèbre parce qu'elle vit apparaître, à la fois : Napoléon, Alexandre de Humboldt, Chateaubriand, Walter Scott, Méhemet Ali, Wellington, Lannes, Marceau, Soult, Ney, Tallien, Mouton-Duvernet, les poètes Chènedollé et Esménard, Philippe Lebon, l'inventeur du gaz d'éclairage, le géomètre Hachette, le comte de Lavalette, directeur général des Postes en 1815, Bourrienne, de Norvins, le général Joubert, Dussault, l'un des fondateurs du Journal des Débats, le général Decaen, et bien d'autres. Cuvier a été un grand naturaliste et un profond écrivain. Il a créé l'anatomie comparée; il a tracé dans un style coloré les lois de la subordination des formes et de la corrélation des organes qui ont donné le moyen de ressusciter tout un monde éteint et de reconstruire méthodiquement les espèces animales perdues, à l'aide de quelques débris fossiles, tantôt isolés, épars, tantôt confondus et mêlés.

A ces titres divers, il a rendu un immense service aux connaissances humaines, et du même coup il a créé la paléontologie ou science des corps organisés dont on n'a que les débris fossiles. Il a posé en principe :

  1. Qu'un certain rapport lie entre elles toutes les modifications de l'organisme et que certains organes ont sur l'ensemble de l'économie une influence décisive, d'où la loi dite des subordinations des organes
  2. Que certains caractères s'appellent mutuellement, tandis que d'autres s'excluent nécessairement, d'où la loi dite des corrélations de formes.

C'est en appliquant ces deux principes qu'il a pu déterminer, d'après quelques os, des espèces inconnues, détruites au cours des révolutions du globe. Anatomiste transcendant, Cuvier fut cependant un physiologiste médiocre et un philosophe à courte vue. Dans les dernières années de sa vie, il se déclara l'adversaire ardent des doctrines du transformisme mises en lumière par Etienne Geoffroy Saint-Hilaire et Lamarck. On lui a érigé une statue à Montbéliard, due au ciseau de David d'Angers, et une autre à Paris, sur une belle fontaine, dans la rue qui porte son nom, sur la rive gauche de la Seine, près le Jardin des Plantes. En 1835, à peine mort, la France lui avait déjà élevé, dans la galerie de géologie du Muséum d'histoire naturelle, une première statue le représentant tenant dans sa main gauche le globe terrestre, qui semble, à l'approche de l'index de la main droite, se crevasser et s'ouvrir pour dévoiler ses secrets au grand naturaliste.

Il ne faut pas oublier que son frère Frédéric Cuvier (1773-1838) a été, au second rang, un naturaliste remarquable et original dans ses vues. Il est le premier qui ait distingué chez les mammifères les limites séparant l'intelligence, qui se modifie sans cesse, de l'instinct, qui est invariable, et montré la part qu'on doit faire de ces deux facultés dans les actes des animaux. Il comparait l'habitude à l'instinct ; mais au lieu d'expliquer à l'exemple de Condillac, l'instinct par l'habitude, il voyait dans l'habitude une sorte d'instinct acquis. Il refusait, en résumé, aux animaux et n'accordait qu'à l'homme la réflexion qu'il définissait ainsi : "faculté de considérer intellectuellement, par le retour sur nous-mêmes, nos progrès et incessantes modifications." Enfin, il tirait la domesticité des animaux de leur sociabilité.

Comme son immortel frère, Frédéric Cuvier fut aussi une âme simple. Il racontait souvent l'anecdote suivante au sujet du grand Cuvier, qui traitait tous les savants comme des égaux et prétendait être regardé par eux de la même façon. Il discutait un jour avec un jeune naturaliste un point d'anatomie, et il soutenait son avis modestement, tandis que son interlocuteur à chaque phrase répétait : "Monsieur le baron ! Monsieur le baron !" A la fin, un peu impatienté, Cuvier l'interrompit, se retint et lui dit doucement : "Il n'y a pas de baron en science; il n'y a que des savants cherchant la vérité pour s'incliner devant elle seulement.".

Georges Cuvier avait atteint rapidement cependant tous les honneurs. En 1796, il avait été nommé membre de l'Institut et professeur à l'Ecole centrale du Panthéon. La mort de Daubenton lui avait laissé, en 1799, la chaire beaucoup plus importante d'histoire naturelle au Collège de France. En 1802, il avait obtenu celle du Muséum. La classe des sciences physiques de l'Institut l'avait choisi pour secrétaire en 1809. L'Académie française et l'Académie des Inscriptions le comptèrent au nombre de leurs membres. Il avait été nommé successivement par Napoléon inspecteur général et conseiller de l'Université, conseiller d'État par Louis XVIII, directeur des cultes dissidents, baron et grand officier de la Légion d'honneur. Enfin, peu de temps avant sa mort, Louis-Philippe l'avait nommé pair de France. Toutes ces faveurs n'ont pu dépasser ses découvertes et sa gloire scientifique.

A la mort de Cuvier, on fit l'autopsie de son corps et on eut l'idée de peser son cerveau. On constata un poids extraordinaire de 1829 grammes, tandis que le chiffre moyen chez l'homme est de 1353 grammes, et, chez la femme, de 1225 grammes, soit une différence de 128 grammes entre les deux sexes.

On a donné son nom à une rue de Paris située sur la rive gauche de la Seine et bordant tout le Jardin des Plantes dans sa longueur. Le portrait qui le représente ici a été exécuté d'après la belle et vivante gravure de Louis Boilly.



Georges Barral
Le Panthéon scientifique de la tour Eiffel
Nouvelle librairie parisienne, Albert Savine éditeur, Paris, 1892.


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